CORONAVIRUS : LES MAIRES SUR TOUS LES FRONTS
À leur façon, les maires sont aussi en première ligne pour faire respecter les mesures de confinement et être solidaires envers les plus fragiles.
Depuis la loi d'urgence Covid-19 du 23 mars, « des circulaires de la préfecture nous arrivent presque tous les jours », relate Denis Durand, maire de Bengy-sur-Craon (Cher, 663 habitants). Car, d'une autre façon que les personnels soignants, les maires sont également mobilisés. Première mission : faire respecter le confinement. « À la campagne, c'est plus facile, tout le monde a son jardin », observe Nicolas Lafon, maire de Rimbez-et-Baudiets (Landes, 105 habitants). Toutefois, dans le Grand Est, très touché, on s'inquiète. « On aurait dû monter le ton, la population continue de sortir, on promène son chien pendant deux heures. Or, la situation est dramatique », déplore Paul Mumbach, maire de Dannemarie (Haut-Rhin, 2 255 habitants). Rares sont toutefois les maires à être allés au-delà des mesures de confinement imposées par l'État. Nice a été la première ville à instaurer un couvre-feu, imitée par d'autres villes, mais plus exceptionnellement par des petites communes (voir notre article « Couvre-feu : les maires doivent-ils l'instaurer ? », dans ce numéro, p. 24-25).
Soutenir les personnels de santé
Mais c'est surtout la solidarité qui s'est ensuite organisée autour des mairies. D'abord vis-à-vis des professionnels de santé. Les grandes collectivités ont passé...
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