CRISE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE : À LA CROISÉE DES CHEMINS
Les communes restent avant tout attachées à la solidarité sociale. Pour la relance des investissements, pourra-t-on compter sur un nouveau modèle de développement transversal des territoires ?
Ralentissement de l'activité des entreprises et chute de la consommation sont désormais actés : l'INSEE évalue une perte de produit intérieur brut (PIB) de 3 points par mois de confinement. Ce qui pourrait signifier sur l'année 2020 une chute du PIB de 9 points. La dette publique (État, sécurité sociale et collectivités locales) devrait culminer à 2 385 milliards d'euros, soit quasiment 100 % de la richesse produite en une année. Le chômage qui, pour le seul mois de mars, a déjà augmenté de 7,1 %, devrait exploser dans les prochains mois. Depuis le début de la pandémie, les communes multiplient leurs interventions en matière de sécurité sanitaire et de solidarité locale. Elles s'interrogent désormais sur l'avenir de leurs politiques économiques et sociales. Alors que leurs finances sont impactées, comment vont-elles répondre à l'injonction de relancer l'investissement public tout en soutenant leurs habitants en difficulté ?
Priorité à la solidarité sociale
Pour Yvan Lubraneski, maire de Les Molières (Essonne, 1 914 habitants) et président des maires ruraux de son département, la priorité des municipalités est avant tout la situation sociale...
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