DROIT DE RETRAIT DES AGENTS : COMMENT S’APPLIQUE-T-IL ?
Face au coronavirus, certains agents publics ont fait jouer leur droit de retrait. Une disposition qui permet de quitter son poste de travail sans l'accord de son employeur.
Le 9 mars dernier, il était impossible d'emprunter les transports en commun à Ajaccio (Corse-du-Sud, 70 659 habitants). Dès la veille, la ville était considérée comme un « cluster » épidémique. Des conducteurs de bus de la société publique locale (SPL) Muvistrada s'estimant en danger ont aussitôt décidé de faire jouer leur droit de retrait. « Il n'y avait pas de gel hydroalcoolique à disposition des personnels, il manquait de gants, les véhicules n'étaient pas désinfectés et un ruban séparait de seulement 30 centimètres les postes de conduite et les usagers, assure Anthony Bartoli, du syndicat en charge des transports. Les conducteurs ont immédiatement prévenu leur hiérarchie. Le lendemain des mesures étaient prises et ils ont repris le travail », poursuit-il. De son côté, Laurent Marcangeli, maire d'Ajaccio, président de la SPL, indique « comprendre » la réaction des chauffeurs « car la contagion est très forte ». Même si cette manière de faire lui paraît « un peu abrupte ».
Une appréciation individuelle
L'exercice du droit de retrait est encadré par un décret de 1982 pour les agents publics (1) et par l'article L. 4131-1 du Code du travail pour les salariés sous contrat...
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