Loi santé : Lutter contre les déserts médicaux

Pour répondre à l'inégalité d'accès aux soins, le projet de loi sur la santé conforte les hôpitaux de proximité et milite pour une meilleure coordination entre professionnels. La réponse est-elle adaptée à l'attente des élus locaux ?


Ce projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé va-t-il répondre aux attentes des élus locaux qui, depuis des années, dénoncent une santé à plusieurs vitesses ? Derrière l'expression « désert médical » se déclinent à la fois un nombre insuffisant de médecins et autres professions médicales et un accès réduit aux services actifs des établissements hospitaliers. Dans une étude de mars 2017, la direction des statistiques du ministère de la Santé estime que les déserts médicaux concernent environ 9 000 communes « sous-denses » en médecins généralistes et correspondent à 8 % de la population, soit environ 5,3 millions d'habitants. Dans ces territoires, le nombre de consultations par habitant est inférieur à 2,5 par an. Quant aux difficultés d'accès aux services d'urgence, elles concernent 6 % de la population. La loi affiche donc son intention : renforcer l'accès aux soins. Principale mesure, les hôpitaux de proximité.
 

La labellisation des hôpitaux de proximité

Le gouvernement va prendre par voie d'ordonnance « des mesures visant à redéfinir les missions et les modalités de gouvernance des hôpitaux de proximité ». Le ministère de la Santé prévoit la labellisation de 500 à 600 hôpitaux de proximité d'ici à 2022. Les élus locaux, forts de leurs expériences de terrain à travers le constat de nombreuses fermetures de services actifs, s'interrogent sur cette nouvelle labellisation. « Si le fait de labelliser l'hôpital de Lure signifie renforcer les urgences, préserver les deux SMUR [ndlr : une fusion du SMUR de Lure et de celui de Luxeuil est à l'étude] et les services d'analyse comme le laboratoire et la radiologie, alors pourquoi pas ? » lance le maire de Lure, Éric Houlley.
Mais la question des urgences est fondamentale. « Il faudrait les ouvrir 24 h sur 24. Elles jouent aujourd'hui un rôle essentiel en accueillant les patients qui n'ont pas accès à la médecine de ville. » Pour ce maire, malgré la création d'un pôle de santé qui réunit des praticiens libéraux et salariés, la question principale demeure celle de la démographie médicale.

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Mai 2019
Mai 2019
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