LOCATION DE MEUBLÉS TOURISTIQUES : LA BATAILLE DE LA TAXE DE SÉJOUR
En 2019, les collectivités pourront soumettre à la taxe de séjour les meublés des plateformes de location intermédiaire. Mais les modalités de sa collecte automatique posent encore question.
Depuis sa création par une loi de 1910,
la taxe de séjour n'en finit pas d'évoluer : élargissement des territoires concernés, modification du barème… Aujourd'hui, ce sont les meublés touristiques des plateformes de location en ligne qui sont visés. « Beaucoup d'hébergements touristiques ne seraient pas autant remplis s'ils n'étaient présents que sur les centrales de réservation des offices de tourisme ! Il leur est vital d'apparaître également sur des sites comme Tripadvisor ou Airbnb. Les jeunes touristes, en particulier, louent parfois leur hébergement en cours de route, juste avant d'arriver à destination! » Tel est le constat de Pascal Minguet, élu de Ladoix-Serrigny (Côted'Or, 1 820 habitants). Des changementsd'habitude des consommateurs qui conduisent à repenser la taxe de séjour. « Pour ma part, analyse Pascal Minguet, je suis favorable à ce que la taxe de séjour s'applique de manière loyale à tous les différents types d'hébergement. »
Élargissement de l'assiette
Parvenir à cette égalité de traitement est l'un des combats conduits depuis des années par l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. Car, actuellement, la taxe de séjour est collectée à 90 % par le secteur de l'hôtellerie. Le reste provient des campings, les meublés de tourisme ne contribuant qu'à hauteur d'1 %. Cette situation n'a évidemment pas échappé à la vigilance de certains élus. MatthieuRouveyre, conseiller municipal de Bordeaux, a ainsi fondé en 2016 l'observatoire Airbnb afin d'en mesurer les enjeux sur les territoires urbains.Les plateformes, comme Airbnb ou la plateforme française Locasun, ou des acteurs comme Abritel, Sejourning, Wimdu, Booking.com, présentent...
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