COMMENT FAIT-ON POUR… RÉALISER UN BILAN DE MANDAT ?
Avec les élections municipales de 2020 en ligne de mire, les élus sont invités à rendre compte de leur action. Diffuser un bilan de mandat permet de légitimer le mandat donné par les électeurs et de répondre à l'exigence de transparence des citoyens.
L'alternative consiste à choisir entre le bilan institutionnel de la collectivité ou le bilan politique des élus qui l'animent. De ce choix dépendent le statut juridique du bilan, la nature de son financement mais également la temporalité de sa diffusion.1. Choisir le bilan institutionnel
Confier à la commune le soin de réaliser le bilan de mandat comporte des avantages. Expression de l'institution municipale, son contenu se pare d'une certaine crédibilité. Sa forme et sa tonalité s'inscrivent alors dans la continuité des supports municipaux, et ce bilan officiel échappe largement aux polémiques partisanes. Conséquence induite de ce choix, son élaboration peut parfaitement s'appuyer sur les compétences des services municipaux, non seulement pour recenser les actions réalisées au cours du mandat, mais aussi pour solliciter le service communication (composition, mise en forme et diffusion au sein de l'ensemble des foyers).2. Respecter le cadre légal
En revanche, le choix d'un bilan institutionnel comporte deux principales limites :Expression de l'opposition
Le bilan de mandat relève tout d'abord d'« un bulletin d'information générale sur les réalisations et la gestion du conseil municipal » visé par l'article L. 2121-27-1 du CGCT. Or, celui-ci dispose que, dans les communes de 3 500 habitants et plus, un espace doit y être réservé à l'expression des conseillers n'appartenant pas à la majorité municipale. L'opposition municipale doit donc impérativement être invitée à y présenter ses critiques et son contre-bilan. Or, cette expression pluraliste peut nuire à l'apparente neutralité officielle initialement recherchée par les promoteurs d'un tel document.
Une période de diffusion restreinte
La seconde limite porte sur la date de sa diffusion. La combinaison des articles L. 52-1 et L. 52-8 du Code électoral prohibe, dans les six mois pleins qui précèdent le...
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