LE TOP 7 DES ARRÊTÉS MUNICIPAUX INSOLITES
L'humour peut être l'occasion de faire passer des messages sérieux. Ainsi, certains maires ont choisi de recourir à des arrêtés municipaux pour le moins surprenants.
Principale motivation de ces maires qui ont posé des interdictions absurdes à travers ce que l'on désigne comme une « communication paradoxale » : alerter les pouvoirs publics sur la situation désespérée que leurs territoires ruraux doivent affronter.1. Interdiction de tomber malade
« Vu la difficulté d'obtenir un rendez-vous chez un médecin, considérant la pénurie de médecins, il est interdit aux Génovéfains de tomber malade », peut-on lire sur l'arrêté pris par André Jean, le maire de Sainte-Geneviève-des-Bois (Loiret, 1 080 habitants), pour alerter les représentants de l'État. Un arrêté qu'il qualifie de « coup de gueule contre la désertification médicale : nous avions 8 médecins sur le canton, nous n'en disposons plus que de 2 pour 11 500 habitants. Le maire que je suis se sent seul face à cette pénurie de médecins. Les parlementaires, malgré leur soutien, ne souhaitent pas déposer une proposition de loi qui viserait à imposer aux nouveaux médecins d'exercer en zone rurale les premières années.Nous avons été en pourparlers avec un médecin algérien prêt à s'installer ici, mais la législation française lui impose un stage de 3 ans. Nous étudions la possibilité d'attirer un médecin en le salariant mais nous sommes totalement abandonnés face à cette situation. » Précision : la préfecture l'a sommé de retirer son arrêté. À Ychoux (Landes, 2 265 habitants), le maire, Marc Ducom, s'était aussi illustré en 2018 avec un arrêté similaire. Il avait interdit à ses administrés de tomber malade, les deux derniers médecins du village partant à la retraite en 2019. Malgré une Maison de santé qui a coûté 1,2 M€ à la commune, ses efforts pour leur trouver des remplaçants sont restés vains.
2. Interdiction de mourir
À Cugnaux (Haute-Garonne, 17 771 habitants) en 2007, comme au Lavandou (Var, 5 759 habitants) en 2000, c'est à la mort que les édiles se sont attaqués, en interdisant « à toute personne ne disposant pas de caveau de décéder sur le territoire de la commune » et en menaçant les contrevenants d'être « sévèrement sanctionnés » pour leurs actes. Les deux maires entendaient protester contre la surpopulation de leur cimetière.3. Distribution municipale de Viagra
En mai dernier, Jean Debouzy, le maire de Montereau (Loiret, 599 habitants), a pris un arrêté pour le moins surprenant pour alerter sur la fermeture d'une des classes de la commune. L'arrêté annonçait la distribution de pilules de Viagra aux couples de 18 à 40 ans « afin de leur donner toutes les chances de conception et préserver ainsi l'école de la commune ». Il assume aujourd'hui son buzz médiatique : « L'objectif était de faire du bruit. Et le pari est réussi puisque nous avons eu les honneurs de 4 télévisions et 22 articles de journaux en France, sans compter les médias internationaux ! »
Il est d'ailleurs convaincu que...
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