LOI « ÉCOLE DE LA CONFIANCE » : QUE FAUT-IL RETENIR ?
L'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire à trois ans, mesure phare de la loi Blanquer, risque de coûter cher aux communes qui devront financer à égalité les maternelles publiques et privées.
Après la loi Jospin en 1989, puis Fillon en 2005 et Peillon en 2013, voici venir celle sur « l'école de la confiance ». Le projet de loi, voté par le Sénat le 21 mai dernier, après l'avoir largement remanié, fait désormais l'objet d'une commission mixte paritaire pour une adoption définitive au cours de l'été. Le projet de loi s'annonce cependant compliqué à mettre en oeuvre tant il ratisse large au sein de l'éducation. Fusion d'écoles et de collèges comme suppression des directeurs d'écoles, maintenues dans un premier temps puis abandonnées, transformation des écoles maternelles, étudiants-enseignants remplaçants, obligation de scolarité à partir de trois ans… les nouvelles mesures légales sont en effet nombreuses et novatrices, voire surprenantes comme celle visant à placer un drapeau national et européen dans chaque classe. À quelques encablures de la prochaine rentrée des classes, le projet de loi pour une « école de la confiance » n'en demeure pas moins d'actualité malgré les grèves et réticences syndicales pour protester notamment contre le devoir d'exemplarité demandé aux personnels de l'Éducation nationale.Le refus de la concentration scolaire
Certaines mesures ne manquent pas d'inquiéter directement la communauté éducative, à commencer par les directeurs d'écoles eux-mêmes à l'égard des nouveaux « Établissements publics des savoirs fondamentaux ». Bien qu'enterrés pour le moment par le Sénat, ces EPSF proposent de regrouper écoles et collèges, et de placer les directeurs mais aussi les professeurs des écoles sous la coupe des principaux de collèges. Ils devraient également permettre à...(...)
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