MUNICIPALES 2020 : FAUT-IL SIGNER LES MANIFESTES ?

De multiples organismes invitent les candidats aux municipales à signer des engagements. Si peu de candidats obtempèrent, ces manifestes n'en favorisent pas moins le débat.

Avec les élections municipales s'accentue le lobbying des associations, collectifs ou corporations exigeant des candidats la signature de leurs manifestes. Ici, c'est l'association L214 qui incite les futurs maires à s'engager en faveur du bien-être animal et à interdire dans leur commune l'installation de cirques détenant des animaux sauvages. Là, c'est le #MeToo des territoires qui, via 250 personnalités, invite les têtes de listes à écarter les candidatures de personnes coupables de violences sexistes, dénoncées anonymement puis par enquête éventuelle. Citons encore Médiacités, média d'investigation locale en ligne, qui soumet aux candidats 25 mesures en faveur du renforcement de la démocratie locale. Ces manifestes contribuent-ils au renouvellement du débat électoral ou sont-ils vécus comme d'insupportables pressions par les candidats à un moment où il est difficile de dire non ?
 

Peu de candidats s'engagent

Côté candidats, ce n'est pas l'enthousiasme. André Laignel, maire d'Issoudun (Indre, 11 905 habitants) et vice-président de l'Association des maires de France, ne signe généralement pas « sauf sur un thème particulier comme ce texte signé récemment sur la sécurité de proximité ». Début 2020, seuls 639 candidat...

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