45 % DES ÉLUS NE VOUDRAIENT PAS SE RÉPRÉSENTER
Près d'un élu local sur deux envisage de mettre un terme à ses fonctions publiques. Les causes en sont multiples.
Selon une enquête conduite début 2018 auprès de 17 500 élus locaux par le groupe de travail du Sénat sur le statut de l'élu local, 45 % d'entre eux préfèreraient quitter la vie politique. En cause, tout à la fois la difficulté à concilier mandat municipal et vie professionnelle (14 %), le niveau d'exigence des citoyens (13 %), le risque juridique et pénal croissant (13 %), la lourdeur des responsabilités (13 %) et la faible conciliation du mandat avec la vie personnelle (12 %). Certes, il s'agit d'une ritournelle fréquemment entendue avant chaque scrutin et finalement, le jour venu, les candidats ne manquent pas. « Oui, reconnaît Philippe Laurent, secrétaire général de l'Association des maires de France, il y aura toujours des candidats, mais aussi davantage d'administrateurs. Or, un maire ne doit pas seulement gérer. »
Des indemnités à revoir
En réponse à leurs préoccupations, les répondants ont identifié cinq champs d'action prioritaires : statut et protection juridique et pénale (19 %), conciliation avec une activité professionnelle (19 %), régime indemnitaire (17 %), formation (16 %) et protection sociale (8 %). Pour Philippe Laurent, les indemnités des maires de villes moyennes doivent augmenter. ...(...)
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