ASSOCIATIONS D’ÉLUS : LAQUELLE CHOISIR ?
Six grandes associations d'élus du bloc communal, aux intérêts parfois divergents, apportent soutien à leurs maires-adhérents, tout en faisant pression sur le pouvoir. Qui fait quoi ?
Quoiqu'elles en disent, les associations d'élus font toutes du lobbying auprès du gouvernement et des parlementaires. Avec des fortunes diverses. Cédric Szabo, directeur de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), estime ainsi que « la considération est effective, davantage qu'avec les gouvernements précédents, les rencontres plus fréquentes, mais l'écoute aussi mauvaise, sans lien avec l'urgence de changer de regard sur la ruralité ». L'Assemblée des Communautés de France (AdCF), qui regroupe les exécutifs intercommunaux, est, en revanche, la grande gagnante de la dernière décennie. Forte de 50 parlementaires associés à son conseil d'administration (dont 8 administrateurs), elle est en relation avec les principaux ministères, et siège dans les grandes agences nationales comme au Comité des finances locales.
Entre alliance et concurrence
Si des alliances sont possibles (à l'AdCF, par exemple, on indique « travailler très bien avec France urbaine »), ces associations, sans être directement concurrentes puisqu'elles défendent des intérêts catégoriels, ne sont cependant pas unies. L'appel de Marseille à boycotter la Conférence nationale des territoires de juillet 2018 n'a été suivi que par l'Association des maires de France (AMF) et ses homologues des départements et des régions. À France urbaine, qui regroupe les maires des grandes villes, « comme on a demandé cette Conférence nationale des territoires, on y siège », explique le délégué général, Olivier Landel. L'AdCF n'a pas quitté non plus la table des négociations, même si Nicolas Portier, son délégué général, reste critique : « La Conférence nationale des territoires est un coup...
(...)