LE RAS-LE-BOL DES MAIRES : VAGUE DE DÉMISSIONS, DU JAMAIS VU !
Depuis l'été, les chiffres fusent à propos des démissions de maires, sans que l'on sache toujours à quoi ils se réfèrent. Focus sur ce phénomène d'ampleur notable.
Après analyse du répertoire des élus du ministère de l'Intérieur, du début de l'actuelle mandature municipale jusqu'en août 2018, ce sont en fait 954 maires qui ont abandonné l'écharpe à glands d'or. Soit une moyenne de 18 par mois, c'est-à-dire une augmentation exponentielle de près de 82 % par rapport au précédent mandat 2008-2014 (9,9 par mois) ! Et encore ne s'agit-il là que des démissions volontaires. Ne sont donc en cause ni la limitation du cumul des mandats, ni les démissions d'office du fait des fusions de communes, ni les sanctions d'inéligibilité, ni les décès : ces départs volontaires sont purement politiques. « Ces démissions sont devenues un phénomène de masse, confirme Cédric Szabo, le directeur de l'Association des maires ruraux de France. Il faut que la population se rende compte de ces chiffres : ce sont les fondements mêmes de la démocratie locale qui sont attaqués. » Voyons dans quelle mesure. Quatre principaux enseignements peuvent être tirés de ces données.
Les communes rurales sont les plus touchées
Sans grande surprise, ce sont dans les zones rurales que la fonction de maire semble la plus ardue : 77 % des démissions proviennent de communes de moins de 1 000 habitants. Et ce sont même les plus ...(...)
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