COLLECTE DES DÉCHETS : LE RETOUR DE L’APPORT VOLONTAIRE
Le choix entre collecte en porte-à-porte ou en apport volontaire refait surface, alors qu'on croyait le débat enterré au profit du premier.
La communauté de communes Le Grésivaudan (Isère, 46 communes, 100871 habitants) a remplacé partiellement la collecte sélective des ordures ménagères en porte-à-porte (PAP) par une collecte en points d'apport volontaire (PAV) : 13 communes de montagne, dont Chamrousse, y sont passées en janvier 2018 tandis que les communes de plaine, quant à elles, restent pour l'instant en porte-à-porte. À la communauté de communes Terre d'Eau
(Vosges, 45 communes, 18122 habitants), où les ordures ménagères sont actuellement collectées en porte-à-porte, on évoque également comme scénario possible, à l'issue d'études d'optimisation, un probable passage à la collecte en points d'apport volontaire. Des retours en arrière impensables il y a quelques années.
Pas de différence de performance
Selon l'ADEME [1], la performance qualitative, c'est-à-dire le taux de refus, ne présente pas d'écarts significatifs entre porte-à-porte et apport volontaire. En revanche, les performances quantitatives du porte-à-porte sont supérieures de 20% à celles des points d'apport volontaire. Au syndicat mixte Centre Hérault (76 communes, 77000 habitants), ce sont 45 kg/an/habitant de recyclables qui sont collectés en point d'apport volontaire, contre 50 à 55 kg en moyenne nationale pour une collecte issue de bacs jaunes. Au syndicat mixte du Bois de l'Aumône (SBA, Puy-de-Dôme, 131 communes, 165 000 habitants), la collecte d'emballages hors verre est passée de 24 kg/an/habitant en 2004, alors que n'étaient installés que des points d'apport volontaire, à 62 kg en 2007 avec la mise en place de la collecte sélective. Toutefois, lors du passage en tarification incitative en 2012, en zone urbaine,...(...)
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