Entretien des terrains de sport : des alternatives aux pesticides
Les communes conservent le droit d'utiliser des pesticides pour entretenir leurs espaces verts sportifs. Mais des alternatives aux produits phytopharmaceutiques permettent de gérer terrains de football et de rugby de façon durable.
«Nos équipes évoluent en deuxième division départementale. À ce niveau, nous avons un des terrains de football les mieux entretenus du territoire », assure Jean-Louis Templier, maire de Pommerieux (Mayenne, 661 habitants). De rares « mauvaises herbes » parsèment tout de même le gazon, « mais il faut bien accepter quelques petites imperfections », concède l'élu. Pour la petite commune, c'est la modeste contrepartie à payer pour bénéficier d'un espace de jeu entretenu sans pesticides de synthèse.
Une dérogation légale
La commune n'utilise plus ce type de produits pour ses deux terrains de football depuis 2017. Car, si la loi n° 2014-110 du 6 février 2014 visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national interdit l'utilisation de « produits phytopharmaceutiques […] pour l'entretien des espaces verts, des forêts, ou des promenades accessibles ou ouverts au public et relevant de leur domaine public ou privé », une exception est prévue pour les terrains de sport. Dès lors que leur usage est réservé uniquement à des fins sportives, le traitement est possible. À condition de délimiter les zones concernées par un balisage et d'en interdire l'accès aux personnes pendant la durée du traitement. En revanche, si le terrain est également considéré comme un lieu de promenade ou comme un espace vert non sportif librement accessible au public, il est interdit de le traiter. Peuvent néanmoins être utilisés : les produits dits de « biocontrôle » qui recourent à des méthodes de protection des végétaux basées sur l'utilisation de mécanismes naturels ou encore les substances utilisées dans le cadre de l'agriculture biologique.Un désherbage manuel
Une question que l'on ne se pose plus à Pommerieux. « Nous avons un employé communal très sensible à ces questions. Il a demandé depuis longtemps à réduire, puis à supprimer l'usage des pesticides. Après avoir utilisé un chalumeau pour brûler les mauvaises herbes, nous avons investi dans du matériel de désherbage mécanique », témoigne Jean-Louis Templier. Mais, pour désherber les terrains de sport, la commune a recours à...(...)
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