GESTION ÉNERGÉTIQUE : LA SOBRIÉTÉ AVANT L’AUTONOMIE
De petites collectivités lancent des programmes pour réduire leur consommation énergétique. Première cible à valeur d'exemple, les bâtiments publics.
La politique offensive d'économie d'énergie de la communauté de communes Val'Eyrieux (Ardèche, 31 communes, 13 655 habitants) l'a conduite, il y a trois ans, à intégrer le dispositif TEPOS, l'appel à projets Territoires à énergie positive. « Notre intention est de produire plus d'énergie que nous n'en consommons », explique la directrice du pôle développement économique, Morgane Maitrias. La commune de Malaunay (Seine-Maritime, 5 935 habitants) a, elle aussi, rejoint la démarche TEPOS après avoir obtenu, en 2015, le label Cit'ergie de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). « Avant toute chose, on a lancé le programme de rénovation des bâtiments pour atteindre du BBC [ndlr : bâtiment basse consommation]. La sobriété, c'est la première étape », lance Isabelle Moulin, directrice de l'environnement et des moyens techniques de Malaunay. Depuis plusieurs années, la municipalité a ainsi fait le choix d'éteindre l'éclairage public dans treize quartiers entre minuit et cinq heures du matin.
Une aubaine financière
L'optimisation de la gestion énergétique des bâtiments suppose déjà de réduire la consommation par des mesures simples. Elle s'appuie sur la performance de l'enveloppe des bâtiments et leur isolation, mais aussi sur le réglage et la programmation de la consommation. Pour Isabelle Louiset, directrice du pôle énergies à Espelia, conseil pour la performance publique, « la collectivité doit d'abord réfléchir aux usages de ses bâtiments à court et moyen terme. Ensuite, l'effet levier de la subvention sur les travaux de rénovation doit être évalué à la lumière de la nécessité du projet ». Malaunay, qui a quasiment terminé la rénovation de son patrimoine, a bénéficié de ...(...)
Pour en savoir plus
Je m'abonne Je me connecte