LES FINANCES LOCALES À LA PEINE - INVESTISSEMENTS AU RENDEZ-VOUS DE LA MI-MANDAT ?
L'immense majorité des maires partage le souci de réduire le déficit de l'État. Les communes, qui n'ont d'autre choix que d'équilibrer leur budget, ont d'ailleurs montré qu'elles savaient maîtriser leurs dépenses de fonctionnement pour contrer l'effet ciseaux. Mais de nouveaux efforts sont aujourd'hui demandés aux collectivités locales.
Mais de nouveaux efforts sont aujourd'hui demandés aux collectivités locales. En effet, pour les communes, « l'été a été terrible », comme le déclare le président de l'Association des maires ruraux de France: gel d'une recette fiscale, la taxe d'habitation, suppression brutale d'une dotation de 300M€, recul des contrats aidés et baisse drastique des dotations à l'horizon... Avec le risque de freiner davantage encore des investissements publics pourtant générateurs d'activité économique. De quoi, en tous cas, réduire pour l'avenir à sa plus simple expression le fameux DOB, le débat d'orientation budgétaire.
Déjà, les mécanismes de péréquation, comme le FPIC, rognent les budgets des territoires les plus dynamiques sans pour autant satisfaire les plus déshérités, d'autant que les dotations de solidarité, comme la DSR, peinent à s'asseoir sur des critères partagés et soulèvent discorde entre urbains et ruraux. Alors, comme souvent, pour boucler les budgets, il faut s'en remettre aux capacités d'initiative des élus locaux. Certains pratiquent l'optimisation fiscale du patrimoine communal tandis que d'autres vont même jusqu'à rechercher des sources de financement originales en n'hésitant pas à tendre la main à de généreux donateurs…
INVESTISSEMENTS AU RENDEZ-VOUS DE LA MI-MANDAT ?
Les investissements devraient repartir en ce milieu de mandat, mais certaines collectivités sont en difficultés et le contexte national n'est pas vraiment propice.
Pour 2017, 62% des petites villes avaient prévu d'augmenter les investissements selon une enquête de l'Association des petites villes de France (APVF). Christophe Michelet, directeur de Partenaires Finances locales, estime que « la stabilisation des dépenses de fonctionnement, le milieu de cycle électoral et les taux d'intérêt faibles (1,5 à 2 %) sont favorables ».
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