TAXE D’HABITATION : LA POLÉMIQUE
La question de la taxe d'habitation nourrissait déjà une certaine inquiétude. Mais la polémique s'est emballée quand le ministre des Comptes publics a fustigé les communes qui ont augmenté leur taux.
C'est peu dire que les maires n'ont pas apprécié la campagne de stigmatisation lancée contre eux en octobre dernier à propos de la taxe d'habitation. Tout a débuté avec la communication gouvernementale vantant les mérites de la suppression progressive de cette taxe. Une mesure phare du quinquennat et qui devait bénéficier dès cette année à pas moins de 18 millions de foyers fiscaux. Le gouvernement avait fait ses comptes : grâce à la suppression de 30 % de cet impôt, la baisse moyenne par ménage devait être proche de 200 euros. Du pain béni pour la cote de popularité présidentielle et pour les échéances électorales qui se profilent.
#balancetonmaire
Mais un grain de sable est venu se glisser dans les rouages de cette belle promesse électorale du candidat Macron. Car un certain nombre de contribuables n'ont pas constaté la baisse promise en bas de leur feuille d'impôt. Le gouvernement a aussitôt pointé la responsabilité des communes qui « ont choisi, librement sans doute, de remonter leur taux », a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe. Il faisait écho à son ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, remonté contre les quelque 6 200 communes qui ont poussé leur taux d'un demi-point en moyenne. Certes, seules quelques communes ont été nominativement pointées du doigt par le ministre, qui a préféré saluer « la responsabilité des élus locaux qui n'ont pas augmenté les impôts ». Mais le ton était donné. Des militants du parti présidentiel ont aussitôt lancé l'hallali sur les réseaux sociaux autour du hashtag « balancetonmaire », une invitation à la délation en référence à la campagne « #balancetonporc » stigmatisant des délits ou crimes sexuels.
Comme le rapporte...
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