DES MAIRIES EN PROIE AUX VIOLENCES SEXUELLES
La mairie est un lieu de travail pour les élus et les agents territoriaux. Mais c'est aussi un petit monde où l'entre-soi favorise la promiscuité et où les rapports hiérarchiques peuvent entraîner des abus sexuels.
Deux maires viennent d'être condamnés pour agressions sexuelles et viols. Marc Petit, maire de Firminy (Loire, 16 981 habitants), enflammé par le classement de sa Maison de la Culture au patrimoine mondial de l'UNESCO, a empoigné le sein d'une agente en tentant de l'embrasser. À Draveil (Essonne, 28 741 habitants), la cour d'appel a souligné « l'ambiance hyper sexualisée » régnant à la mairie avant de condamner son maire, Georges Tron, pour viol. Il ne s'agit pas là de comportements fâcheux et isolés : lors du mandat 2014-2020, les élus poursuivis pénalement pour des atteintes aux moeurs et à l'intégrité sexuelle des agents ont augmenté de 59 % par rapport au mandat précédent. L'omerta commence-t-elle à tomber ? Comment expliquer la difficulté des victimes à s'exprimer ?
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