ÉGLISES : DES ALTERNATIVES À LA DESTRUCTION

L'entretien du patrimoine religieux coûte cher. Quand le culte n'est plus présent, des ­solutions de valorisation hardies se font jour ici ou là pour éviter la destruction.
 

Saint-Hilaire, une des trois églises de Mortagne-sur-Sèvre (Vendée, 5 976 habitants) coûtait un million d'euros à restaurer. Fermée depuis 2007 suite à des chutes de pierres, elle était vouée à une démolition… refusée par l'évêque fin 2013. Que faire ? Depuis juin 2018, l'église abrite un centre du vitrail et continue d'être ouverte au culte. Le centre a mis à profit trois vitraux des guerres de Vendée classés monuments historiques et un autre d'un maître-verrier local, destiné initialement à Notre-Dame-de-Paris, mais que le département de Vendée a réussi à faire revenir.
 

Coller à l'identité locale

Souvent, les valorisations d'églises revêtent une forte dimension identitaire. « C'est ce qui doit inspirer un projet, conseille le maire de Mortagne-sur-Sèvre, Alain Brochoire. Pour nous cela a été le vitrail. » À Le Vaudreuil (Eure, 3 799 habitants), la réflexion sur le devenir de l'église Saint-Cyr, désaffectée il y a une quinzaine d'années, a été concomitante de la volonté de faire émerger un écosystème autour des artisans d'exception. « Nous avons des atouts, explique le maire, Bernard Leroy. D'abord la maison Hermès, une petite maroquinerie et bientôt une sellerie. Nous travaillons aussi avec l'association L'Outil en main qui éveille les enfants aux métiers d'art. Enfin, nous avons des artisans qui...

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