ZOOM : MARCHÉS PUBLICS POUR OU CONTRE LA « CLAUSE MOLIÈRE »
Plusieurs collectivités, cherchant à limiter le recours au travail détaché et à favoriser les entreprises locales, ont voté une « clause Molière ».
La « clause Molière » d'accès à un marché public exige que les salariés présents sur un chantier parlent français, ou qu'à défaut les entreprises emploient un interprète pour traduire les consignes de sécurité. L'élu à l'initiative d'une telle pratique s'appelle Vincent You, adjoint aux finances d'Angoulême. Début 2016, il a appliqué cette nouvelle clause à l'occasion de la rénovation d'un EHPAD. Depuis, il a fait école puisque d'autres
collectivités ont également décidé d'y recourir.
Repli nationaliste ou défense patriotique
Dans le cadre des marchés cofinancés par la région Auvergne-Rhône-Alpes, le président Laurent Wauquiez a souligné qu'actuellement « sur 1,2 milliard de commandes, un chantier sur deux aboutit à des entreprises régionales. J'ai pour objectif d'atteindre 90 % de chantiers réalisés par des entreprises locales ». « La clause Molière devrait nous permettre d'éviter que le chantier du canal Seine-Nord ne devienne un nouveau symbole du travail détaché », a également déclaré Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France. (...)
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