POUR OU CONTRE L’ACCÈS DES MAIRES AU FICHIER DES RADICALISÉS ?
Certains maires revendiquent de pouvoir connaître leurs habitants « à risque ». Mais, les autorités de l'État sont encore hésitantes…
Lors du congrès des maires de 2015, François Baroin, président de l'Association des maires de France (AMF), appuyé par Olivier Dussopt, alors président de l'Association des petites villes de France, avait demandé que les maires soient « informés de la présence dans leur commune d'individus présentant une forte présomption de dangerosité ». En vain. Le précédent ministre de l'Intérieur considérait que « tout mécanisme de transmission systématique d'information vers les mairies pourrait poser des problèmes de confidentialité » [1]. Mais les temps semblent avoir changé. Au moins à première vue. Le nouveau président de la République a en effet annoncé, le 22 mai dernier, la mise en place d'un protocole d'échanges entre les préfets et les maires au sujet des individus figurant au sein du Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
Une information légitime pour les maires
Pour Élodie Sornay, première adjointe au maire en charge de la sécurité à Achères (Yvelines, 21 053 habitants), « les maires sont les pivots des politiques locales de prévention de la délinquance et de la sécurité ». Dès 2016, l'État constatait d'ailleurs les capacités « sans égales » de détection de la radicalisation des communes, intercommunalités et conseils départementaux. Aujourd'hui, il demande aux maires de s'engager ...(...)
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